Résistance constitutionnelle au paludisme : synthèse des hypothèses physiopathologiques

Résumé. — Responsable d'une forte mortalité et morbidité dans les populations humaines, le paludisme a pu sélectionner des gènes conférant une résistance aux individus qui en sont porteurs. Différentes méthodes ont permis de confirmer cette hypothèse, notamment la constatation de corrélations géographiques entre la répartition de l'affection et certaines anomalies de l'hémoglobine ou des érythrocytes et plus récemment le recours aux techniques de Г epidemiologie génétique qui permettent d'étudier l'association entre des marqueurs génétiques et des phénotypes cliniques ou biologiques. Durant la dernière décennie, l'échec des méthodes classiques de lutte contre le paludisme est devenu préoccupant : lutte anti-vectorielle, chimiothérapie et récemment vaccination. La compréhension des mécanismes responsables de la tolérance constitutionnelle au paludisme est à cet égard particulièrement importante, car elle est susceptible de déboucher sur des solutions originales en matière de traitement et de vaccination. En effectuant l'analyse critique des principales hypothèses physiopathologiques proposées depuis les années 1950, concernant notamment les érythrocytopathies et les antigènes du complexe HLA, nous avons tenté de dégager quelques perspectives d'avenir pour la recherche sur la résistance constitutionnelle au paludisme.

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