Phylogénie des Primates. Confrontation des résultats obtenus par les diverses voies d’approche du problème

Résumé. — La phylogénie des Primates, au moins jusqu'au niveau des superfamilles, se dégage nettement de la confrontation des résultats obtenus par l'anatomie comparée, la paléontologie et la biochimie. D'autres disciplines (biogéographie historique, écologie, etc.) apportent des arguments complémentaires. Les Plesiadapiformes (« Peneprimates ») sont considérés comme le groupe frère de l'ensemble des autres Primates (« Euprimates »). Ceux-ci se divisent précocement en Strepsirhini et Haplorhini. Dans les premiers, les Adapidae, Lorisidae, Daubentoniidae, Cheirogaleidae, Indriidae, Megaladapidae se détachent successivement de la lignée conduisant aux Lemuridae. Les Haplorhini se scindent en Tarsiiformes et Simiiformes par ségrégation au N et au S de la Tethys. Les Simiiformes (= Anthropoidea) ne dérivent pas des Omomyidae éocènes, mais d'une souche plus ancienne, commune aux deux groupes. Ils se sont différenciés en Afrique, où ils ont donné naissance à deux branches : Platyrrhini s.l. (Parapithecoidea africains et Ceboidea néotropicaux) et Catarrhini s.s. Ces derniers ont subi une première radiation à l'Oligocène (Catarrhini du Fayoum) ; ce n'est qu'à partir du Miocène qu'apparaissent les Cercopithecoidea et les Hominoidea bien caractérisés. La phylogénie de détail de ceux-ci pose de sérieux problèmes, qui ne pourront être résolus que par une approche interdisciplinaire.

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