Résumé. — L'objectif est d'apprécier la valeur de certains caractères sexuels secondaires «extra-coxaux» afin de pouvoir augmenter l'effectif des sujets sexués dans un échantillon archéologique. Notre série de référence est constitué de 326 adultes datés des IVe- Ve siècles après J.C. Pour cela nous avons, dans un premier temps, comparé les résultats fournis par l'os coxal à ceux du crâne, de la mandibule et du fémur. Le caractère sexuel le plus discriminant s'est avéré être le développement de la tête fémorale avec 87,8 % de réussite. Dans un second temps, afin d'évaluer la part de subjectivité liée à l'observation des caractères scopiques, nous avons entrepris des analyses discriminantes combinant certaines dimensions du fémur. La meilleure combinaison est celle où les diamètres de la tête fémorale étaient associés au diamètre sous-trochantérien antéro-postérieur. Le pourcentage de réussite, de 88 %, a corroboré les résultats de l'analyse morphologique. Outre la définition du dimorphisme sexuel spécifique de cette population, l'intérêt de ce travail réside surtout dans les méthodes d'investigation mises en œuvre pour effectuer ce type d'analyses. Ainsi, il apparaît que les formules et valeurs discriminantes citées dans la littérature ne doivent pas être tenues pour universelles. En effet, il est nettement préférable de comparer les résultats de l'os coxal à ceux d'autres caractères «extra-coxaux» afin de déterminer les valeurs discriminantes propres à chaque série.