Quelques réflexions critiques sur l’existence des morphotypes humains

Résumé. L'auteur, dont les premiers travaux sur les morphotypes humains remontent à 1931, se demande si certains cliniciens constitutionalistes, dont lui-même, n'ont pas été conditionnés, sans le savoir, par une scolastique abusive qui remonte à Galien. Il pense que les méthodes anthropométriques et statistiques en profondeur de Viola, peut-être trop tôt abandonnées, seraient à reprendre pour rechercher parmi les mixotypes, l'importance ou même l'existence de 4 biotypes de base, décrits sous des noms différents par divers chercheurs. Les progrès de la génétique et de la biologie moléculaire amèneront un jour à une meilleure connaissance du problème. Actuellement devant un individu observé pratiquement hétérozygote, il est difficile de faire la part des facteurs raciaux, congénitaux, endocriniens, évolutifs selon l'âge, voire pathologiques. La morphologie donne des groupes réunissant des phénotypes qui se ressemblent peut-être accidentellement, sans que l'on puisse déterminer ou affirmer un mélange de constitutions basales. La biotypologie comparée des zootechniciens peut amener une certaine clarté dans l'énumération de ces groupes. En allant des ectypes ronds uniformes (gras entoblastiques dits hypo évolués), vers les plats uniformes (maigres ectoblastiques dits hyper évolués), on trouve les ronds galbés flous (musclés par l'exercice physique), les ronds cubiques (naturellement charnus), les centres ondulés (médiolignes harmonieux orthoblastiques ou non harmonieux dysplasiques) enfin, les plats bossues, les plats galbés flous. Les tissus issus du mésoblaste, muscle, squelette, système cardio-vasculaire, se répartissent, en plus ou en moins, dans la brévilignité et dans la longilignité relative des morphotypes humains, sans que l'on ait à recourir à la notion de biotype de base. Ce travail comporte d'autres considérations annexes qu'il n'est matériellement pas possible d'inclure dans un résumé.

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