B. Hourcade, H. Mazurek, M.-H. Papoli-Yazdi, M. Taleghani. Atlas d’Iran (1998)

Title:Atlas d’Iran=اطلس ايران
Author:Bernard Hourcade, Hubert Mazurek, Mohammad-Hosseyn Papoli-Yazdi, Mahmoud Taleghani
Translator:
Editor:
Language:French
Series:Collection Dynamiques du territoire n°17
Place:“Montpellier; Paris”
Publisher:“Gip Reclus; Documentation Française”
Year:1998
Pages:192
ISBN:2110040475
File:PDF, MB
Download:Click here

B. Hourcade, H. Mazurek, M.-H. Papoli-Yazdi, M. Taleghani. Atlas d’Iran. Par. Série: Collection Dynamiques du territoire n°17. “Montpellier; Paris”: “Gip Reclus; Documentation Française”, 192 p. ISBN 2110040475

Cet atlas révèle une nouvelle image de l’Iran. Réalisé dans le cadre de l’équipe ” Monde iranien ” du CNRS et du Groupement d’intérêt public Reclus, cet Atlas d’Iran est le fruit d’une collaboration de longue durée entre chercheurs français et iraniens. Plus de 250 cartes mettent en évidence le poids des héritages culturels, les dissymétries économiques, l’émergence de Téhéran et des grandes métropoles régionales, la diversité du monde rural, mais aussi les relations entre provinces, la dynamique nouvelle des régions périphériques ou les relations avec les pays voisins. L’Iran, vaste comme trois fois la France et peuplé de 60 millions d’habitants, ne se réduit pas à sa richesse pétrolière, à sa capitale, à son système politique et à ses relations internationales. On ne peut pas comprendre ses mutations sociales et culturelles, ses ambitions de puissance régionale ou son évolution politique si on ne prend pas la mesure de la compléxité géographique de cet Etat centralisé. Cet Atlas d’Iran apporte des informations claires, récentes et originales sur cet Etat, héritier de l’ancienne Perse et souvent paradoxal.

Bibliographie

Cartes

Les cartes topographiques d’Iran sont publiées par lOrganisation géographique des forces armées (Sazmân-e joqrâfiyâi-e niruhâ-ye mosallâ) et par le Centre national de cartographie (Sazmân-e naqshebardâri-e keshvarOrganisation du Plan et du Budgetspécialisé dans l’édition de cartes à petite échelle (1/1 000 000), des plans cadastraux et des cartes thématiques. Deux sociétés privées (Sahâb Geographical Institute et Gitâshenâsi) publient des plans de villes et des cartes routières régionales ou nationales.

Organisation géographique des forces armées. Album des cartes à 1/500 000, couverture générale de l’Iran (Album-e naqshehâ-ye 1/500 000 pusheshi-e keshvar), 42 feuilles topographiques, 1991 (réduction des cartes à 1/250 000).

Organisation géographique des forces armées. Répertoire des lieux habités en Iran (Farhang-e âbâdihâ-ye Irân), Téhéran, 1991, 195 vol. (répertoire des lieux habités, par département, avec description historique, écologique, économique, et carte à 1/250 000).

Atlas routier de l’Iran (Atlâs-e râhâ-ye Irân), Téhéran, Gitâshenâsi, 4e éd. 1994, 104 p.

Atlas

Centre National de Cartographie. Atlas national de l’Iran [Atlas-e melli-e Irân]. Téhéran, échelle 1/5 000 000. Ouvrage de base, analytique et statistique, en plusieurs volumes : Généralités (1995), Agriculture (1992), Santé (1992).

Nasr, S.-H., Mostofi, A., et Zaryâb, A. eds. Historical atlas of Iran / Atlas-e târikhi-e Irân. Téhéran : Institut de géographie de l’Université, 1971, 42 pl.

Tübinger Atlas der Vorderen Orients (TAVO). Tübingen, Dr. L. Reichert, 1977-1990 (de nombreuses feuilles 50×72 cm concernent l’histoire et la géographie de l’Iran, légendes en allemand et anglais)

Études

Les ouvrages en persan et langues rares (russe) ne sont pas cités dans cette très brève liste de références. Des renseignements détaillés sont donnés dans deux revues spécialisées :

Abstracta Iranica. Téhéran, Institut Français de Recherche en Iran, 1978 sq. Diffusion Peeters, Louvain (revue annuelle de bibliographie).

Recherches géographiques (Tahqiqât-e joqrâfiyâ’i), Mashhad, 1985 sq. (Revue iranienne de recherches géographiques, trimestrielle).

Adle, Ch. et Hourcade, B. dir., Téhéran capitale bicentenaire. Paris-Téhéran : IFRI, 1992.

Balland, D., dir., Les Eaux cachées. Études géographiques sur les galeries drainantes souterraines. Paris: Université de Paris-Sorbonne, 1992.

Coville, T., dir., L’Économie de l’Iran islamique, entre l’État et le marché. Paris-Téhéran : IFRI, 1994.

Digard, J.-P., dir., Le fait ethnique en Iran et en Afghanistan, Paris : CNRS, 1988.

Digard, J.-P., Hourcade, B. et Richard, Y., L’Iran au xxe siècle. Paris : Fayard, 1996.

Ehlers, E.,Iran, Grundzüge einer geographischen Landeskunde. Darmstadt : Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1980 (ouvrage le plus complet et à jour sur la géographie de l’Iran).

Encyclopaedia Iranica. Yar-Shater, E., ed. New-York : Mazda, depuis 1982.

Fisher W.-B., ed., The Land of Iran. Cambridge University Press, 1968. (Cambridge History of Iran, vol. 1).

Hourcade, B. «L’Iran paradoxal». in  Durand-Dastès, F., Mutin, G., Afrique du Nord, Moyen-Orient, monde Indien. Paris, Belin-RECLUS, 1995, p. 220-237 (Géographie Universelle, vol. 8).

Mc Lachlan, K., The Neglected Garden. The Politics and Ecology of Agriculture in Iran. Londres : Tauris, 1988.

Planhol X. de, Les Nations du prophète, manuel géographique de politique musulmane. Paris : Fayard, 1993.

Sources statistiques

Depuis 1956, le Centre de statistiques de l’Iran (Markaz-e amâr-e Irân, Organisation du plan et du budget), procède à des recensements décennaux et centralise la plupart des études statistiques des divers ministères et des organismes publics. Sauf indication contraire, les données analysées dans cet atlas proviennent du Recensement général de l’Iran de 1986, publié par le Centre de statistique d’Iran (CSI) 1. Les autres sources, indiquées sur chaque carte, sont des documents spécialisés du CSI (Recensement des nomades de 1987 2Dénombrement de la population de 1991 3Annuaire statistique des villes de 1993 4Recensement général agricole de 1988 5), et des publications de divers ministères ou institutions comme l’Organisation de la lutte pour la construction (Jahâd-e sâzandegi)6. Plusieurs documents ont enfin été tirés du projet de plan d’aménagement du territoire, rédigé en 1976 par SCET-Iran 7.

Ces données statistiques suivies, nombreuses, détaillées, et souvent publiées à une échelle géographique très fine, présentent cependant de graves lacunes non pas dans leur fiabilité, qui est considérée comme convenable, mais parce que les villes et l’économie moderne échappent largement à toute information statistique détaillée. Alors qu’on dispose d’une myriade de renseignements, parfois contradictoires, sur les zones rurales, village par village, les agglomérations urbaines restent presque inconnues. En effet, les villes ne constituent pas, dans la plupart des publications statistiques, ni souvent sur le plan administratif, une entité distincte, même quand il s’agit de métropoles millionnaires comme Mashhad, Tabriz, Ispahan, Chiraz et même Téhéran. Les informations ne sont publiées que pour les « zones urbaines » de chaque département. A fortiori, le problème existe pour l’étude interne des villes, même si quelques informations partielles sont disponibles par arrondissement pour Téhéran. Quant aux données économiques, réunies en particulier par la Banque centrale d’Iran (Bânk-e markazi-e Irân), elles sont presque toujours publiées à l’échelle nationale, au mieux par province, mais jamais à l’échelle locale ou départementale.

La plupart des cartes de cet Atlas ont été établies à l’échelle des départements (shahrestân), pour lesquels on dispose d’informations diverses, précises et cohérentes, pour les zones rurales et urbaines. Quelques cartes par arrondissements (bakhsh) ont en outre été réalisées pour les zones rurales, et par province (ostân) pour les données économiques. Plusieurs cartes concernent également les villes de plus de 25 000 habitants, qui ont fait l’objet d’une publication récente. Enfin, les divisions administratives de l’Iran ayant changé à chaque recensement, il est quasiment impossible d’analyser les évolutions.

La guerre Irak-Iran (1980-1988) a fortement marqué les données du recensement de 1986 qui sert de base à cet Atlas : déplacement des réfugiés, destruction de la deuxième province industrielle du pays, le Khuzistân, déplacement vers l’est des activités ; mais la cohérence globale du recensement est demeurée correcte. Par contre, les données ne sont pas disponibles pour six départements des zones de front : Sar-e Pol-e Zohâb, Qasr-e Shirin, Gilân-e Qarb, Abâdân, Khorramchahr et Abou Musâ. Comme toutes les données statistiques, celles qui ont été utilisées ici contiennent bien sûr des erreurs de détail, mais l’analyse d’ensemble montre qu’elles reflètent des configurations géographiques bien réelles, confirmées par des analyses de terrain.

La répartition très inégale de la population pose des problèmes particuliers de cartographie. Ainsi, il n’est pas possible de montrer certaines structures géographiques en utilisant des cartes par cercles colorés, car dans les zones désertiques, le cercle concerné ne serait pas visible même s’il transcrit un phénomène qui concerne la grande majorité de la population. Dans de nombreux cas, on a donc combiné une représentation par plages (cartes choroplèthes) et par des cercles monochromes indiquant la valeur absolue de la variable. Par exemple sur la carte de la culture du riz, des cercles rouges indiquent la production en tonnes, tandis que le pourcentage cultivé en riz dans la superficie irriguée est représenté par des plages vertes, afin de mettre en valeur le développement de cette culture en dehors des provinces caspiennes.

Un des objectifs de l’analyse cartographique étant de mettre en évidence des configurations géographiques parfois peu visibles ou mal connues, on a volontairement choisi des méthodes de discrétisation des données qui mettent en évidence, non pas les moyennes, mais les contrastes ou les dynamiques (utilisation de la méthode des moyennes emboîtées, optimisation de la cohésion de chaque classe par analyse des variances).

Dans la légende des cartes, les bornes des classes correspondent ainsi le plus souvent aux valeurs calculées automatiquement par les méthodes de discrétisation utilisées et non à des valeurs arbitraires, conventionnelles, ou arrondies. À côté des cercles ou carrés indiquant la valeur absolue d’une variable, sont mentionnés le maximum, une valeur de référence, arrondie pour faciliter la lecture, le minimum s’il est significatif. Sur les cartes qui demandent à être comparées (population persanophone, types de migrations…) les cercles sont bien sûr calibrés sur une même valeur de référence.

________________
1. CENTRE DE STATISTIQUES D’IRAN : Recensement général de la population et de l’habitat, novembre 1986 (Sarshomari omumi nufus va maskan, 1365), résultats par département (shahrestân), Téhéran, 1989, 195 vol. Ont également été utilisés les résultats détaillés par village (farhang-e rustâ’i) et par arrondissement (bakhsh).

2. CENTRE DE STATISTIQUES D’IRAN : Recensement social et économique des nomades, 1366/1987 (Sarchomari edjtemâ’i va eqtesadi-e’ashâyer-e koutchandeh, 1366), Téhéran, 1369/1990.

3. CENTRE DE STATISTIQUES D’IRAN : Dénombrement de la population, novembre 1991 (Amârgiri-e djâri djamiyat 1370).

4. CENTRE DE STATISTIQUES D’IRAN : Annuaire statistique des villes d’Iran, Téhéran 1372/1993, 24 vol. (Tarh-e tahie shenasnâme-ye amâri-e shahrhâ-ye keshvar). Malgré des lacunes, cette publication est la première qui donne des informations assez détaillées sur la population urbaine, ses activités et les équipements des villes.

5. CENTRE DE STATISTIQUES D’IRAN : Recensement général agricole 1367/1988 (Sarshomari-e omumi-e keshâvarzi), Téhéran.

6. L’Organisation de la lutte pour la construction (Jahâd-e sâzandegi) a effectué un recensement d’une précision inégalée en 1359/1980 sur l’économie et les équipements sociaux et culturels des villages : Jahâd-e sâzandegi, Farhang-e ejtema’i va eqtesadi, [Annuaire social et économique], 48 vol., 1360-1/1981-2.

7. SCET-IRAN : Schéma d’aménagement du territoire, 3 vol. et nombreuses annexes, Téhéran, 1977 (Organisation du plan et du budget, Centre national de l’aménagement du territoire). Ce rapport, remarquablement élaboré, comprend un appareil cartographique excellent, inégalé mais malheureusement jamais publié. Le Plan d’aménagement du territoire n’a jamais été mis en œuvre par le gouvernement impérial, mais les documents préparatoires sont devenus une référence pour les projets en cours.

Sources des cartes

CSI, 1986 – Centre de Statistiques d’Iran : Recensement général de la population et de l’habitat, 1986.

CSI, Nomades 1987 – Centre de Statistiques d’Iran : Recensement social et économique des nomades, 1366/1987.

CSI, 1991 – Centre de Statistiques d’Iran : Dénombrement de la population, 1991.

CSI, Villes 1993 – Centre de Statistiques d’Iran : Annuaire statistique des villes d’Iran, 1993.

Djahâd, 1982 – Jahâd-e sâzandegi : Annuaire social et économique, 1982.

RGA, 1988 – Centre de statistiques d’Iran : Recensement général agricole, 1988.

SCET, 1977 – SCET-Iran : Schéma d’aménagement du territoire, Téhéran, 1977.