Etude de la sélection naturelle dans les populations de faible effectif : le cas de la drépanocytose chez les Bedik et les Malinké de la région de Kégoudou (Sénégal oriental)

Dans une population de Madenka du Niokholo (Sénégal Oriental) nous avons entrepris d'étudier les effets de la sélection naturelle provenant de la mutation de l'hémoglobine A en hémoglobine S. Les données généalogiques portent sur 1 172 individus. 596 d'entre eux ont subi une prise de sang. Il n'y a pas d'homozygote SS, le taux d'hétérozygotes AS est de 19 %. L'étude de la répartition par âge, de la fécondité des femmes, de la survie aux premiers âges selon le génotype ne montre pas de différence significative entre les individus AA et AS. L'étude a été poursuivie par l'analyse de 331 couples parent-enfant dans cette population et 256 couples mère-enfant chez les Bedik, une population voisine ou le taux d'hétérozygotes s'élève à 28 %. Là encore nous n'avons pu mettre en évidence une différentielle de sélection pour ce gène. Nous nous sommes alors penché sur la puissance du test utilisé. Nous avons montré que le test n'est pas suffisamment puissant pour mettre en évidence une différentielle de sélecon du fait de la petite taille des échantillons observés, malgré des taux relativement élevés d'hétérozygotes.

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