L’Anthropologie « de terrain » : reconnaissance et interprétation des gestes funéraires

Résumé. — La reconnaissance des gestes funéraires impose une méthodologie qui accorde une place privilégiée aux restes osseux et à la taphonomie du cadavre. L'ordre des dislocations articulaires durant la décomposition du cadavre constitue l'une des bases fondamentales de la discussion : les articulations labiles, plus précocement rompues, apportent les meilleurs arguments pour démontrer le caractère primaire d'une sépulture et discuter son évolution. L'anthropologie de terrain vise à restituer l'attitude originelle du corps, l'agencement des pièces d'habillement, des éléments de parure et du mobilier ; elle contribue aussi à définir l'architecture de la tombe en précisant le milieu de décomposition (espace vide ou colmaté) et en montrant les effets du contenant sur la position des ossements. Sont également discutés dans cet article les critères d'identification de dépôts secondaires, les réinterventions consécutives à la réouverture de la tombe, et les méthodes spécifiques d'analyse des sépultures multiples et collectives.

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